Enfant, j’adorais jouer aux poupées Barbie. Mon père avait construit une maison double en bois pour ma soeur et moi – beaucoup trop grande pour la chambre de ma fille … Mais comme elle avait hérité mon ancienne passion pour ces impérissables mannequins en plastique, j’avais décidé de poursuivre la tradition familiale – cette fois-ci en carton.
La maison a survécu à ma fille et est maintenant – et oui – dans le garage …! Voici l’essai de l’arracher de l’oubli: effectivement, créer pour et avec ses enfants une maison en miniature fait énormément plaisir – il ne faut juste pas sous-estimer le temps de réalisation, car il faut une certaine endurance… mais une fois finie, elle rend terriblement fière!! En ce qui concerne notre équipement, il n’est pas pour les puristes: il ne se compose non seulement de meubles en papier mâché, mais aussi d’oreillers et de jetés de lit faits main, de figurines de pâte à sel, de petits cadres ainsi que de quelques meubles et accessoires existants (la baignoire, le buffet en bois coloré et le comptoir de la cuisine).
…et ainsi fût-il!
Le projet de Barbie me trottait depuis un moment dans la tête quand, lors d’un weekend pluvieux avec deux grands cartons IKEA à la maison, j’ai décidé soudainement de ne plus attendre. Raison pour laquelle il me manquait – à part de l’expérience – certains matériaux ce qui, je le crains, a conduit à quelques améliorations nécessaires après coup (voir ci-dessous les possibles sources d’erreurs b,d,e,h,g). Donc, celui qui est inspiré et a envie de créer quelque chose de durable, devrait s’assurer au préalable que les matériaux suivants sont disponibles:
J’ai copié cette liste de matériaux et des conseils sur le site français camillecarton sur des meubles en carton, car selon moi, la maison de poupée devrait être aussi résistante que les meubles présentés.
1) Murs / sols / toit: Avant qu’on prenne le cutter, on devrait concevoir un plan précis et définir les dimensions. Pour les murs et le toit, il faudrait prévoir du carton à cannelure double (minimum) et pour le sol à cannelure triple, afin que la maison soit solide. Veiller à ce que la cannelure soit positionnée de façon verticale pour plus de stabilité. Je n’avais que du carton à cannelure simple. Pour cette raison, j’ai contrecollé respectivement 2 couches avec de la colle vinylique. Dans ce cas, il est conseillé de coller la deuxième plaque perpendiculairement sur la première pour plus de résistance. Seulement après tout cela est clarifié, on peut couper les plaques ainsi que les ouvertures à l’aide d’un cutter et d’une règle en métal. Si on veut couper 2 ou 3 plaques en une seule fois, une scie à chantourner est utile – après avoir collé les couches provisoirement avec du papier Kraft gommé. Comme il nous restait une plaque en MDF d’anciens travaux, je l’ai prise pour le sol du rez-de-chaussée pour éviter que la maison bascule d’un côté. Mais cela n’est pas indispensable, je pense…
2) Assemblage: Joindre provisoirement les murs et planchers à l’aide des bandes de scotch à papier (a). Comme cela est un peu compliqué à faire seul, je recommande de demander à quelqu’un de les tenir! Afin de pouvoir positionner les planchers du 1er et 2ème étage plus facilement, j’ai collé au préalable le long des murs des bandes de carton d’une largeur de 1 à 2 cm environ sur lesquelles ils peuvent être posés (c). Préparer des bandes de Kraft gommé pour les bords et les connexions fixés temporairement par le scotch à papier. Ne pas dépasser 20-25 cm. Humidifier respectivement une bande avec l’éponge et l’utiliser immédiatement pour relier les parois individuelles. Bien lisser pour éviter tout pli. Comme je n’avais pas de rouleaux de Kraft gommé chez moi, j’ai utilisé pour ces finitions du scotch à papier à la place (voir la photo (b) et (d). Cette solution présente l’inconvénient que les connexions sont moins solides et les finitions moins lisses.
3) Recouvrir la maison de papier: Une fois toutes les couches de cartons bien fixées, établir des réserves de morceaux de papier de soie déchirés (des bords coupés adhèrent moins bien!) et préparer la colle à papier peint selon les instructions du fournisseur (voir aussi Recettes de base). L’étaler avec le pinceau sur une surface de carton pas trop grande et coller les morceaux déchirés sans tarder en faisant attention à ce que les bords se chevauchent systématiquement. Répéter ce processus jusqu’à ce que toute la surface soit recouverte. Le papier de soie a l’avantage de pouvoir être appliqué en état sec sur le carton couvert de colle tandis que le papier journal doit être mouillé auparavant. C’est non seulement plus long mais a aussi – telle est mon impression quant à la maison – conduit à une formation de courbure outre mesure… (e). Ou est-ce surtout dû au fait de ne pas avoir collé les couches de carton perpendiculairement et de ne pas avoir positionné les cannelures dans le bon sens (h) comme décrit dans le paragraphe 1? Un autre point faible de ma construction était probablement aussi le « poteau » trop étroit au milieu de la porte-fenêtre (g), qui s’est affaissé après quelques mois de sorte que la maison était de travers… même si je soupçonne mes enfants d’avoir grimpé sur le toit! Pour la sauver, nous avons renforcé les parois du rez-de-chausser avec des plaques fines en MDF!
4) Limiter les dégâts: L’imagination ne connaît pas de limites pour limiter les dégâts! Je trouve, qu’avec mon mari, nous étions assez astucieux pour lutter contre la courbure en état humide (f). Et si tout cela n’aide pas, il reste toujours la possibilité de coller quelques lattes discrètes en bois (i) pour rétablir la forme…
5) Finition: Dès que la structure est complètement sèche, on peut la peindre avec un petit rouleau et un pinceau. J’ai commencé par une première couche blanche avant d’appliquer les couleurs finales. Pour les courageux qui n’en ont toujours pas assez, je recommande de la protéger et endurcir avec un vitrificateur. Moi, mal préparée comme j’étais, je n’en avais pas et j’y ai renoncé… Mais on apprend de ses erreurs, n’est-ce pas, et avant que les petits enfants arrivent, j’ai encore du temps pour m’améliorer! D’ailleurs, la famille B.Arbi n’a jamais perdu la bonne humeur et rayonne toujours!
Si vous êtes impatients de vous lancer, cet article en valait la peine ! Amusez-vous bien et à bientôt !
Ce post a été publié pour la première fois en 2017 sur mon ancien blog Pappenstiel.
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